Alexandre Tarin Alexandre Tarin

Se réinventer, toujours

Les mois qui viennent de passer n’étaient pas de tout repos, je te raconte!

Un selfie à l’argentique ?

Être freelance, c’est devoir se faire à l’idée que tout se passe en dent de scie. C’est accepter les vagues d’émotions positives et négatives qui peuvent surgir au sein d’une même pensée. Chaque semaine je me demande si je dois continuer, si je suis assez bon. Chaque semaine je me dis que je vais atteindre tout mes objectifs et que j’ai la meilleure vie possible. L’important dans ces moments-là, c’est de se rappeler du pourquoi. De mon côté, pouvoir sortir courir ou avaler les kilomètres en gravel à n’importe quelle heure, changer mes plans au dernier moment, c’est ce qui fait la force de mon statut. La liberté de mouvement (même si, comme je vous l’expliquerai, celle-ci a un peu été perdue ces derniers mois) est je pense le plus grand luxe possible. Alors quand les mois sont compliqués, quand le travail n’afflue pas comme je le voudrais, j’essaie tant bien que mal de me rappeler que c’est le prix de la liberté, et celle-là, je ne voudrais la perdre pour rien au monde..

La dernière fois que j’écrivais ici, c’était en octobre 2023. Nous étions en Belgique, dans notre van, heureux comme tout. Je devais rentrer en France pour une semaine, histoire de réaliser un de mes grands objectifs professionnel : travailler avec Alex Strohl. L’histoire est drôle : quand j’ai quitté la banque en 2019 pour me lancer à mon compte, j’ai acheté un carnet, plein de bonne volonté, dans lequel j’ai écrit mes objectifs à plus ou moins long terme. Parmi ceux-là, “travailler avec Alex Strohl”. Me voilà donc en direction de l’Ardèche pour aider Alex en tant qu’assistant producteur sur une de ses retreats : une semaine durant laquelle n’importe qui peut venir apprendre, discuter, réaliser des photos dans des conditions idéales, et tout cela mené par Alex. Des shootings sont organisés tous les jours, une vraie semaine pour construire son portfolio de photographe! Salomon, Cake, artisans, éleveurs, tout est préparé pour passer des moments exceptionnels. D’ailleurs, ce sera toujours dans l’inattendu que le meilleur se produira!

Compilation de moments en Belgique, digital et argentique

Me voilà donc en Ardèche, où j’arrive avec Nut, notre camping car. Petit rappel, il mesure 5,65m, 2,75m de haut, 2,20m de large; ça a son importance. Me voilà sur la dernière portion de route avant d’arrivée chez Alex, où je serai garé pour toute la semaine! Un détail attire mon regard, un panneau indiquant “Largeur max 2m”. Habituellement très prudent, je suis tellement proche de ma semaine de rêve que j’y vais. Je ne vous raconte pas la sueur durant ce dernier km. À ma droite, une grande marche de 1m50 de haut, à ma gauche un muret pas vraiment stable qui a l’air de s’effondrer régulièrement. Sans mentir, mes roues côté droit sont à la limite du vide. À gauche, je risque à chaque seconde de rayer la carosserie ou de me bloquer. Ici, pas de demi-tour possible. Au dessus, des arbres bien trop bas pour laisser un camping car passé. Je passe quand même, en me disant que les branches seront assez souples. Ça passe, je tremble et j’ai peur de renverser le van : ce serait le meilleur début de semaine non ? J’arrive au bout du chemin, et je vois débouler un Land Rover Defender blanc, c’est Alex, qui a l’air surpris de voir un véhicule comme Nüt ici, il me reconnait et me dit “Tu as fait le plus dur, plus qu’un arbre qui va te gêner et t’es bon!” J’attaque donc la descente à travers la forêt, sur une route qui n’est pas vraiment adaptée : il n’existe pas moins tout-terrain que ce camping car 🤭 Me voilà enfin garé, j’essaie de reprendre mes esprits et ne pas penser au chemin retour dans une semaine (spoiler, ça s’est bien passé). Quand les autres ont vu le van, ils m’ont demandé si j’avais vraiment emprunté ce chemin 😂 ..

Première soirée en Ardèche

La semaine fut exceptionnelle, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes géniales et prêtes à partager leur expérience, leurs émotions, et ce fut mieux encore que ce que j’avais pu imaginer. Les journées étaient longues et intenses, quel honneur d’assister Alex et Graham (le producteur) sur cette belle semaine. J’ai eu la chance de rencontrer Isaac Johnston, Joel Hypponen, Andrea Dabene, et tous les participants, tous plus talentueux les uns que les autres. D’ailleurs, on réitère l’expérience cette année, si vous voulez des renseignements, c’est ici.

Rapide sélection : shooting salomon, visite de villages ardéchois, shooting dans les gorges de l’Ardèche au petit matin, Isaac Jonhston qui donne tout sur une moto électrique Cake, moi qui profite de la lumière et enfin un moment hors du temps dans un vieux four communal, allumé pour faire du pain à l’ancienne

De retour dans la Drôme, je me sens différent, capable de plus grand, de mieux. J’ai ouvert mon esprit et cassé un plafond de verre que j’avais moi-même édifié. Côtoyer des personnes qui voient plus grand que toi, qui sont à des stades plus avancés, c’est essentiel. Vivement la suite! Le but est désormais de partir en Italie. L’enchainement qui va suivre est assez intense : le froid gagne la France, la neige s’empare des routes qui mènent à l’Italie (le tunnel du mont Blanc est fermé pour travaux), Nüt n’est pas vraiment fait pour le froid, alors nous décidons de passer une semaine à Chamonix, dans l’appartement de mes grands parents, libre une bonne partie de l’année. Une semaine qui s’est transformée en 1 mois et demi. Nous n’avions pas envie de revivre le grand froid dans le camping-car, et nous étions bien en Haute Savoie. J’ai profité de ma motivation et de mon inspiration pour réaliser des images que j’adore. Nos amis de Nomadvanture nous ont rejoint pour une semaine, le bonheur de leur faire découvrir la beauté des Alpes. La hauteur des sommets ici ne cesse de te remettre à ta place, chaque jour. Nous sommes déjà en Décembre, alors plutôt que de partir loin, nous revenons dans la Drôme pour les fêtes. En bref, tout ne s’est pas passé comme prévu, et l’enchainement de moments difficiles nous a beaucoup appris.

Chamonix l’hiver

Allez, 11 janvier 2024, nous allons reprendre la route dans 3 jours, direction l’Italie ! Enfin ! Après tout ce qu’il s’est passé, nous avons hâte de prendre la route, qui nous permettra de prendre le recul, impossible à prendre ici pour l’instant. Léa et Paul sont là pour venir skier avec nous, il fait beau, la neige est incroyable. Sarah a un mauvais pressentiment, elle ne sait pas quoi ni pourquoi mais elle n’est pas à l’aise. Au sommet des remontées mécaniques, nous choisissons l’une des trois pistes qui s’offrent à nous. Sarah part devant avec Paul, suivi de Léa et enfin de moi. Je regarde Sarah descendre une petite bosse, et je vois son ski se bloquer net dans un tas de poudreuse, je la vois partir en arrière et tomber. Une chute fréquente en ski, Sarah est très bonne skieuse, et je me dis qu’elle va se relever facilement et qu’on en rigolera. Léa me dit “attends je vais la voir quand même, elle a pas l’air bien”. Je commence à devenir sérieux, et arrivé au niveau de Sarah, elle me regarde et me dit “j’ai l’impression que ça va pas là”. Je lui demande si elle est certaine de ça, si elle peut se relever. Elle s’exécute, tente un virage, et en prenant appui sur son genou gauche, elle comprend que son premier sentiment était le bon. Cela ne tient plus, son genou ne tient plus. On prévient un skieur d’aller prévenir un pisteur, nous plantons les skis en amont pour prévenir les skieurs de ralentir. Sarah est au sol et n’arrive pas à se relever, elle est donc ramenée au poste de secours à l’arrière d’une motoneige, dans une luge de secours. Elle part avec les secours. Je la rejoint au plus vite chez le médecin le plus proche. Ce dernier ne sera pas long à poser un diagnostic : rupture du ligament croisé antérieur. Les radios le confirmeront. Environ 8 mois de rééducation, avec 3 séances de kinésithérapie par semaine, ici dans le Vercors.

On profite du Vercors comme il se doit, et on profite bien-sûr des restaurants exceptionnels comme le Café Brochier

Voilà comment la vie nous envoie des signes et nous apprend à ralentir. Pour un couple comme nous qui aime bouger, qui est habitué à voyager, à avaler les kilomètres, nous retrouver ici dans le Vercors pour quasiment une année, c’est dur. 3 mai, 12h25 quand j’écris ces lignes : la rééducation se passe bien, l’opération s’est bien déroulée. Nous nous répétons que si cela est arrivé, ce n’est pas pour rien. Nous avons appris énormément ces derniers mois, sur nous, notre travail, notre vie, nos proches et nos amis. Le but est de repartir en novembre 2024, sans rentrer en France jusqu’à juin 2025 ❤️ Le positif n’est pas compliqué à trouver : l’entreprise de Sarah décolle, mes ambitions changent, j’ai repris le sport comme jamais je ne l’aurais pensé, et de beaux projets arrivent !

Reprendre le sport, meilleure sensation ♥️

En tant que photographe j’ai évolué aussi : je vois plus grand, j’ai des envies que je n’avais pas avant, j’ose cibler des marques qui me semblaient inaccessibles avant, j’ai travaillé pour Arc’teryx à Paris, j’ai rencontré des personnes bienveillantes qui me font confiance, j’élargis mes horizons et je pense que notre prochain départ en van sera différent : plus de pression d’être à tel endroit à telle date : nous nous laisserons guider par nos envies, par le travail et la météo! Je ne me considère plus uniquement comme photographe, mais comme un créatif au sens large. Je veux être en mesure de monter des équipes adaptées à un projet bien défini. Rester photographe bien-sûr, mais aussi directeur créatif : m’entourer des meilleurs pour donner le meilleur. Qui sait où la vie me mènera !

Allez, la bise ❤️

Oh, on a du acheter une panda aussi, se déplacer en camping car c’est pas le plus pratique 😃















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Un été et ça repart

Comme quoi, on ne tient que très rarement ses résolutions.. Une newsletter par mois qu’il disait, n’importe quoi.

Depuis la dernière fois, il s’en est passé des choses. Bonne nouvelle, j’écris ces mots depuis mon fidèle camping-car, Nüt (prononcé Niout, d’ailleurs on a une page instagram, @nutandcats). La dernière fois (en mai), j’écrivais à notre retour en France, où nous avons passé presque un mois dans le Sud-Ouest avant de retourner dans notre tant aimé Vercors, jusqu’à mi-septembre.

Pourquoi ne pas profiter de l’été pour voyager ? Les températures ? L’absence de climatisation dans Nüt ? L’amour pour nos chats ? Nous avons essayé de partir avec eux pendant l’été, en Ardèche : plus jamais. 50 degrés à l’intérieur, pas d’air..

Puis l’été, c’est l’occasion de remettre les choses à plat. Pourquoi voyageons-nous ? Où voulons nous aller ? Puis, sans mentir, en tant que photographe, l’été est une saison chargée, impossible pour moi de vagabonder et de refuser des clients quand mon mode de vie dépend aussi du travail. Pas de travail, pas de voyage, c’est aussi simple que ça (et oui, ce ne sont pas des vacances 😃). J’ai eu la chance de travailler avec la marque de machine à café La Marzocco (un rêve pour moi), pour qui j’ai réalisé des images dans le camping-car, un vrai coffee shop nomade. Un latte au réveil, vue sur la montage, quel bonheur.

J’ai également eu d’autres clients avec qui les choses se sont super bien passées, un été comme on les aime. J’ai également eu l’opportunité de couvrir l’UTMB grâce à l’agence Peignée Verticale, qui m’a appelé pour réaliser des portraits des coureurs durant toute la semaine. Cela m’a permis de retourner à Chamonix, terre de naissance de ma mère et de ma grand-mère. Cette semaine semblait irréelle, je me suis rarement senti aussi bien : l’effervescence de la ville était impressionnante, et quoique l’on pense de cet endroit, se réveiller et voir le Mont Blanc, l’aiguille du midi, c’est assez exceptionnel. La présence des montagnes me rassure, le voyage me l’avait fait comprendre mais cette semaine là m’en a convaincu.

Pour Sarah et moi, cela a été l’occasion de retrouver nos proches : après quasi un an sur la route à vivre dans 6m2, cela ne fait jamais de mal de vivre des aventures chacun de notre côté. Le plaisir de reprendre la route ensemble n’en fut que plus grand. Après avoir entretenu Nüt (vidange, filtres, plaque de désenlisement, changement de la vieille moquette, des rideaux..), direction le Nord, avec pour objectif initial le Danemark. Nous avons d’abord rejoint Strasbourg où nous avons pu revoir Vanessa et Romain, des amis proches, avec qui nous avons passé deux journées merveilleuses. Puis, direction la Belgique, que nous ne connaissions pas du tout! Première soirée au bord de l’eau, dans la campagne, nous sommes sous le charme. Nous rencontrons Gilles qui nous propose de venir manger avec lui une fois à Bruxelles ! L’hospitalité des Belges nous surprend et nous surprendra tout du long! Nous passons quelque jour à Bruxelles, puis direction Lille, histoire de découvrir une ville française que nous ne connaissions pas. On redémarre et cette fois-ci coup de coeur, nous arrivons à Bruges. Je ne sais pas si c’est la lumière de fin de journée ou bien la ville qui est splendide (ou les deux), mais ce fut une visite incroyable.

Un imprévu fait son apparition et je suis appelé pour un contrat de rêve fin octobre en France, une opportunité que je ne peux pas manquer, tant j’en rêve. Je vous raconterai ça dans le prochain article.. Nous abandonnons avec difficulté l’objectif Danemark et fonçons (c’est un bien grand mot, si nous atteignons les 90 km/h avec Nüt, c’est déjà génial) vers Amsterdam, que nous voulions absolument voir.

Amsterdam s’est découverte à nous en trois jours. C’est un peu fatigués que nous y sommes arrivés, mais avec de (trop) grandes attentes. Nous avons donc été déçus la première journée, en appréciant beaucoup la ville et l’ambiance mais sans parvenir à en capter le meilleur.

La deuxième journée donnait le ton, nous avons découvert de nouveaux endroits, pris le temps d’aller voir les incontournables et commencé à apprécier vraiment ce que cette ville a à offrir. Le troisième journée, non prévue initialement, fut la bonne. Départ le matin à vélo, direction le ferry, entourés de locaux se  rendant au centre ville. J’ai pu y boire un café incroyable chez SAINT JEAN (pas en Royans), dans une atmosphère vraiment particulière : sécurité, calme, odeurs de restaurant et de pâtisserie mélangées à celle du café fraîchement moulu : vraiment tout ce qu’on attendait de cet endroit.

Et puis le soir nous y sommes retournés, découvrir une nouvelle ville : Amsterdam se transforme la nuit et offre quelque chose de complètement nouveau, les reflets de toutes les lumières de la ville et du fameux quartier rouge dans l’eau des canaux, les gens aux bars, dans les coffeeshops (l’espace ou son absence est important là-bas) une ambiance de petite ville tranquille dans un endroit immense. Un vrai coup de cœur pour nous. Nous n’aurions jamais ressenti ça en une seule journée, loin de là!

Morale de l’histoire : Amsterdam demande du temps et de la patience.

Nous sommes actuellement de retour en Belgique 🇧🇪, pour amorcer la descente en France lentement (retour du 17  octobre au 1 novembre en gros). J’écris ces lignes depuis une station de ski à.. 600m d’altitude, surprenant 🤭.

Ces derniers mois furent riches en apprentissage, en remises en question nécessaires (pro et perso). Nous avons profité de nos proches et sommes repartis au clair sur nos ambitions. Le voyage n’est donc pas prêt de s’arrêter !

Bonne journée à toi,

Alex

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Alexandre Tarin Alexandre Tarin

Nouveau départ

La vie en van en toute honnêteté. On fait sortir les chats, on profite du soleil et de ces moments exceptionnels. Et on profite pour sortir la litière 😃

Alors oui, j’avoue, je n’ai pas tenu le rythme que j’annonçais lors de l’écriture de mon premier article. J’ai mes excuses (ou pas?) : je n’avais pas vraiment grand chose à apporter de plus, j’avais besoin de laisser passer plus de temps, de vivre autre chose. La dernière fois que j’ai foulé mon clavier (?) pour vous écrire, nous étions dans un petit village dans le sud de l’Espagne. Depuis, nous avons vécu de nombreuses choses : la découverte de l’Andalousie, de l’Algarve et donc du Portugal par la même occasion, notre retour au Sud de Espagne, la visite des Asturies et enfin le retour au pays, après quelques mois passé loin de l’hexagone.

Au départ, ce voyage m’effrayait. Je suis étonné de la vitesse à laquelle je m’y suis adapté, à un tel point que je ne fais plus de différence entre la France, l’Espagne et le Portugal. Pas en termes de paysages et de culture, bien-sûr, mais en termes de confort : j’ai bel et bien étendu ma zone de confort, quel luxe. C’est absolument ce que je cherchais à travers ce voyage.

Plus le temps passe, plus je comprends qui je suis et ce que je veux. Elles sont loin les années où je travaillais à la banque, en ayant comme seuls objectifs les belles montres et les belles voitures. Je ne me reconnais même plus quand je pense à ça 🤭 Je ne dénigrerais jamais cette expérience à la banque, car j’y ai appris de nombreuses choses, rencontré de belles personnes et appris un peu plus qui j’étais.

Aujourd’hui, je vis d’une manière simple, je dépense la quasi totalité de mon argent “loisirs” dans des cafés et des petits repas à l’extérieur : en couple, entre amis, seul. Contrairement à avant, je ne suis plus tenté de commander sur internet. Pour être honnête, c’est très certainement lié au manque de facilité pour recevoir les colis. Il faut tout de même bien avouer que mon envie de consommer est bien moins grande. D’ailleurs, je me suis lancé le défi de ne plus acheter de vêtements neufs (sans compter les chaussures et les sous-vêtements bien-sûr). Je considère qu’il y a tellement de vêtements disponibles sur le marché de l’occasion que cela n’est plus judicieux d’acheter du neuf. Je ne suis pas extrême, rassure toi : je ne juge personne et je ne suis pas parfait, loin de là. Je suis à Hossegor depuis plus d’une semaine : ici, tout est beau ; les gens, les magasins, le paysage. La tentation de consommer est absolument énorme, je suis donc assez content d’y résister (je ne compte pas les cafés et les repas au restaurant bien-sûr..). Bref, cet article n’a plus aucun sens, pardon. 

Je suis devenu le parfait cliché du nomade digital vivant en van. Et ce cliché se vérifie, c’est assez incroyable. La probabilité de tomber sur une personne végétarienne, qui consomme peu (ou au moins de seconde main), qui est devenue minimaliste en voyageant.. est énorme. C’est aussi drôle qu’effrayant : je pense clairement que cela fait partie du lifestyle nomade. Petite observation personnelle : la majorité des hommes que j’ai rencontré exercent le même métier : développeur (front end, back end.. peu importe).

Nous avons eu la chance de faire de magnifiques rencontres que je n’oublierais jamais. Je pense à Nuno, un portugais qui nous a accueilli 3 jours sur son terrain, nous partageant son expérience de la vie, son mode de vie et ses projets. Je pense également à Luc, qui m’a touché au plus profond de mon coeur en me racontant son passé, mais également à Carlos, qui vivait une période douloureuse de sa vie. Quel plaisir de discuter autour du feu avec des personnes aussi inspirantes : c’est la vraie richesse de notre voyage.

Ces derniers temps, je pense également à ce choix de vie que nous avons fait, Sarah et moi. Je réalise que pour beaucoup, et c’est compréhensible, notre voyage pourrait se décrire ainsi : des vacances prolongées, une chance énorme, une courte parenthèse de notre vie. Plus j’y pense plus je réalise que ce n’est pas ça, je m’explique : Ce ne sont pas des vacances, c’est un voyage, et la nuance est très importante : nous travaillons énormément, au quotidien, pour continuer à vivre ainsi et assurer notre avenir. Voyager, c’est vivre des aventures et en faire son mode de vie, entre galères et moments de pure joie. Etre en vacances, c’est partir sur une courte durée et profiter un maximum sans penser au travail.

Une chance ? Je pense que c’est plutôt un choix. J’en parle souvent à des amis qui ont pris une direction opposée à la mienne (sans aucun jugement, des deux côtés). Quand certains font le choix d’investir dans un appartement ou une maison, nous avons choisi de ne pas le faire et d’investir dans un camping-car et dans un mode de vie nomade. Notre luxe ? Pouvoir découvrir de nouveaux lieux au quotidien, travailler avec des vues hallucinantes, sortir de sa zone de confort. Le luxe d’une vie plus “normale” : ne pas se demander s’il reste assez d’eau dans la cuve pour se laver, faire la vaisselle et le ménage ; avoir une stabilité qui est reposante (ne pas chercher un nouvel endroit pour dormir tous les jours ou presque), se sentir en sécurité en permanence etc etc.. 

Quels sont nos projets pour l’avenir ? Pour l’instant, continuer à vivre ainsi, en nous améliorant, en développant nos entreprises et en réfléchissant à l’avenir : c’est un beau projet non ?

Une petite parenthèse dans nos vies ? Je ne crois pas : le but est de continuer à vivre cela le plus longtemps possible. Quand nous sommes partis en septembre dernier, je continuais à dire autour de moi que nous partirions une année. C’était un moyen de me laisser une porte de sortie, au cas où l’expérience ne me plaise pas. Aujourd’hui je suis impressionné par la manière dont j’ai évolué : hors de question pour moi d’arrêter maintenant. Nous allons rentrer pour l’été dans la Drôme, avec déjà des projets de road trip dans des départements voisins : impensable pour nous de rester à un endroit fixe plusieurs semaines, en tout cas à ce jour. L’avenir se dessine petit à petit, nous parlons déjà d’un éventuel nouveau véhicule. Nüt est une vraie maison, quelle joie de voyager avec ce véhicule à travers l’Europe. En avalant les kilomètres, nous réalisons aussi les quelques défauts qu’il a, comme chaque véhicule. À force de rencontres et de visites d’autres van, 4x4, cela nous projette à dans quelques années, avec pourquoi pas un nouveau véhicule, pour vivre une nouvelle expérience. Autre envie pour cet été ? Nous mettre à l’escalade, hâte de vous partager le cheminement de cette idée.

Vivre de cette manière est une leçon de vie, et je me sens très souvent déconnecté du monde “réel” : le quotidien, la routine, tout cela ne prend plus autant de place qu’auparavant (bien qu’une routine soit nécéssaire en van, soyons honnêtes). J’ai l’impression de comprendre enfin qu’autre chose est possible, et je comprends également que je suis heureux d’avoir fait ce choix, celui de vivre le plus intensément possible dès aujourd’hui, et de conjuguer le travail à l’aventure; nous avons adaptés notre travail à notre vie, et pas l’inverse. Je n’aurais jamais imaginé une vie comme celle que nous vivons actuellement, et je crois que cela ne pouvait pas être autrement : tout cela m’a obligé à lâcher prise, ou au moins à apprendre à le faire le plus souvent possible, et je crois que c’est la plus belle leçon à retenir ici : autre chose est possible. Et croyez-moi, même si c’est étrange au début, l’être humain a cette capacité d’adaptation qui me surprend tous les jours. Ce qui me semblait fou il y a 8 mois me semble être la normalité aujourd’hui, autant pour nous que pour nos proches, qui s’y sont faits à 100%.

Ce qui était hier une folie est aujourd’hui mon identité. Suis-je fou ? Je ne crois pas.

Merci de continuer à lire ces articles, qui sont parfois décousus et moins agréables à lire. Cela me sert de journal intime et me permet de retracer mon cheminement intérieur, tout en espérant que cela puisse, au minimum, vous inspirer, vous faire sourire, ou mieux : vous motiver !

Alex

Un moment hors du temps avec Sarah, autour du feu ♥️

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Alexandre Tarin Alexandre Tarin

Apprendre une autre manière de vivre : pour ou contre la vie nomade ?

Ce serait mentir de cacher les bons côtés de cette vie : elle m’offre une remise en question de mes croyances et ainsi un potentiel d’évolution qui fait du bien, tant j’ai parfois eu l’impression de stagner. C’est aussi pour moi l’occasion de savoir vers où je veux aller professionnellement.

Difficile de trouver quoi raconter sans être redondant. Pour donner un peu de contexte : nous sommes aujourd’hui à Tàrbena, un petit village au sud de l’Espagne. Il est 22h et j’écris ces mots depuis mon téléphone. Je suis dans le lit, sous la couette bien chaude, Sarah travaille à ma droite, dans notre « coin bureau ». 

Nous sommes repartis depuis déjà 3 semaines, c’est fou comme le temps passe vite. 

Malgré tous les apprentissages que le Tour de France m’a apportés entre septembre et décembre, le second départ pour l’Europe fut très compliqué. Retrouver sa famille en plein hiver, au chaud, profiter de longues douches sans (trop) réfléchir à sa consommation d’eau, dormir au même endroit sans se poser de question ; tout ça est en fait un confort absolument incroyable auquel on s’habitue de nouveau à une vitesse folle. 

Et pourtant nous voilà presque à l’extrémité sud de la péninsule ibérique, et je me sens bien, libre comme l’air. Ce serait mentir de dire que tout est rose et joli. La vie en van apporte son lot de galère et de frustration : chercher de l’eau, un endroit où dormir, être sur le qui-vive des bruits extérieurs, laisser le van dans des endroits où on peut être serein pour nos deux félins qui y vivent, être attentif à chaque nouveau bruit du moteur pour détecter une éventuelle panne, faire attention à se poser dans un endroit où le réseau est bon car oui, nous travaillons. C’est ce qui finance notre voyage. Sarah a d’ailleurs écrit une réflexion intéressante sur l’équilibre, dur à trouver dans ce mode de vie : son post ici

Ce serait mentir de cacher les bons côtés de cette vie : elle m’offre une remise en question de mes croyances et ainsi un potentiel d’évolution qui fait du bien, tant j’ai parfois eu l’impression de stagner. C’est aussi pour moi l’occasion de savoir vers où je veux aller professionnellement. C’est marrant car depuis le début de mon aventure en free-lance, je ne savais pas trop quelle était ma spécialisation, je me considérais comme un photographe multitâche. Avec le temps, et grâce à ce voyage qui me donne du temps et m’ouvre de nouvelles perspectives, je comprends de mieux en mieux ce que je peux apporter aux gens par ma photo. J’aime illustrer des expériences dans des lieux atypiques. Voilà en 2023 mon credo. Je veux être dehors, rencontrer des personnes et immortaliser des moments vécus intensément. Je pense à Greg, un producteur d’huile d’olive que nous avons rencontré en Espagne, et qui nous a accueillis sur son terrain, pour nous montrer son travail, sa passion, nous expliquant ainsi les chemins qui l’ont mené ici. 


Mon père me demande souvent si ce n’est pas trop dur de vivre en couple dans un si petit espace. C’est vrai que vu comme ça : être confiné dans moins de 8 mètres carrés au quotidien, ça peut sembler insupportable pour beaucoup. Mais nous avons appris quelques techniques que je vous partage aujourd’hui :

-nous prenons des moments seuls même si l’autre est à côté : une bulle pour soi-même, même cinq minutes, c’est important et agréable. 

-nous prenons le temps de discuter et de nous dire ce qui ne va pas, impossible de laisser traîner un non-dit dans ce type de vie là (surtout que c’est un camping-car  🥹)

-nous avons un jardin immense, et c’est ça le plus important : nous découvrons de nouvelles choses au quotidien, que ce soit au travers des paysages où même à propos de nous-mêmes. J’ai tant appris sur moi-même durant ces derniers mois. Quand on ne s’y attend pas, on trouve toujours (ou presque) une force insoupçonnée qui est là, comme si elle se cachait en cas de coup dur, pour nous permettre de relever nos limites toujours plus haut, expériences après expériences. 

Côté découvertes, je n’attendais pas grand-chose de l’Espagne, je ne sais pas pourquoi. J’avais en tête un pays banal, peu intéressant et une culture qui ne m’attirait pas. Sur quels fondements me basais-je diriez-vous ? 

Absolument aucun. Je découvre un territoire aride, mais aussi plein de parcs naturels, tous aussi beaux les uns que les autres. Les montagnes de Montserrat, le réservoir de Sau et son église immergée, la Costa brava. Je redécouvre la ville de Barcelone, dans laquelle nous avons passé une magnifique journée, à déambuler sur quasiment 20km à travers l’immense métropole. 

Je suis heureux d’avoir osé franchir le pas de cette nouvelle vie. C’est bête à dire mais, le plus dur était de se lancer. Et étonnamment, même si j’écris ça aujourd’hui, je sais que quand nous repartions après notre retour estival en France, j’aurai encore une fois du mal à repartir. C’est comme une colonie de vacances à l’adolescence. On souhaiterait ne jamais y aller et ne jamais en repartir. Paradoxe humain que de n’être heureux que dans l’action, jamais dans l’anticipation !

Hâte de vous raconter la suite, et notamment de vous parler d’une expérience professionnelle qui m’a grandement enrichi tant elle fut compliquée pour moi.. 

Prenez soin de vous,

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Alex

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Partir vivre en van en 2022 en tant que photographe.

Nos chats ont un jardin infini ! Quelque part dans le Médoc.

Le 25 septembre 2022, c’est terrorisé que je finalisais la préparation de mes affaires à ranger dans Nüt, notre camping car vintage de 1993, dans lequel nous avions décidé de partir vivre à l’année. La décision n’a pas été prise sur un coup de tête, l’idée germait dans nos têtes depuis environ un an. 

Sarah était professeure des écoles et moi photographe et community manager freelance depuis 2019. Nous allions enfin adapter nos métiers à nos vies et pas l’inverse. Bien-sûr, je n’arrête pas mon entreprise, JAMAIS ! Je vais simplement devoir la réinventer : je reste photographe et je vais devoir trouver des clients sur la route, un joli challenge !

Le processus est lancé, dès le mois de mai, nous commençons à mettre en place des to do lists : ce que nous devons trier, donner, vendre, garder pour la vie en van. L’excitation d’une nouvelle perspective de vie est absolument incroyable. Moi, Alex, grand control freak, je vais vivre dans 5m2 à l’année avec ma chérie et nos deux chats, à travers la France et l’Europe. Aussi fou que cela puisse paraître, c’est un défi que je me lance après 3 ans à Lyon qui m’ont renfermé sur moi-même. La covid m’a rendu peureux et de petites choses qui me semblaient si simples auparavant deviennent une sortie de ma zone de confort ; je commençais à devenir quelqu’un que je ne voulais pas être. La perspective de me réveiller dans 10 ans au même endroit, avec le sentiment de n’avoir pas bougé et changé me terrifiait. 

Sarah voit sa disponibilité acceptée, c’est bon, nous pourrons partir ! Je suis aussi excité qu’apeuré : je n’ai plus aucune excuse pour ne pas partir, je vais devoir calmer mon cerveau et aller contre ce réflexe humain qui consiste à trouver des excuses à tout, pour ne pas faire ce qui nous effraie. J’en suis aujourd’hui persuadé, ce qui m’effraie est ce que je dois faire, sinon je n’évoluerai jamais.

Dès le 10 juillet, une fois l’état des lieux de notre appartement réalisé, les clés rendues, nous grimpons dans notre van avec nos deux félins, et nous quittons la région lyonnaise pour aller dans le Vercors, aux côtés de nos proches, pour passer l’été. Ces deux mois et demi là-bas nous permettront d’organiser le van, d’y faire des travaux, d’y installer des panneaux solaires. Professionnellement, l’été est pour moi une saison importante : entre les mariages et les contrats photos divers, je ne peux pas me permettre d’être trop loin ! Pour Sarah, c’est l’occasion de réfléchir à son avenir. L’idée pour elle (et je suis d’accord), c’est de ne plus remettre les pieds dans son ancien métier, et donc de lancer, elle aussi, son propre business, pour que nous puissions continuer à jouir d’un mode de vie qui nous convienne réellement. 

Installation d’un panneau solaire pour charger notre Ecoflow, la centrale électrique de NÜT !

Nous passons donc plus de deux mois à travailler, à organiser notre future vie, à trier (encore et encore) nos affaires, pour ne partir qu’avec l’essentiel. C’est à ce moment-là que nous réalisons que, malgré notre mode de vie assez minimaliste, nous possédons une quantité infinie de petites choses. L’été passe, je termine le dernier mariage mi-septembre, et ça y est...

C’est le jour du départ. Comme je le disais, j’étais terrorisé. J’ai pris une vidéo à ce moment-là, que je montrerai peut-être un jour. Je suis là, au milieu du chalet de mon beau-père, à ramasser les dernières affaires, nettoyer le sol plein de litière, et je me demande ce que je suis en train de faire. Ma tête se transforme en une séance de brainstorming, cherchant chaque excuse me permettant de décaler le départ. Et pourtant, je sais que c’est le bon choix, je le veux et je le ferai. 

Siège réglé, chats en sécurité, plein fait, ceinture attachée, nous démarrons Nut et observons le kilométrage : 122 250km. Une idée du kilométrage de fin, d'ici à quelques années ? Qui sait ce que l’avenir nous réserve. 

L’excitation était absolument incroyable : nous sommes partis avec tout ce que nous possédons, comme une petite tortue. Pendant des jours j’ai eu l’impression d’avoir oublié quelque chose, avant de réaliser une bonne fois pour toutes que nous n’avions plus d’autre logement : tout est là, derrière nous, bien rangé. Nous nous habituons rapidement à la routine de la vie en van : trouver de l’eau, ne pas la gaspiller, charger nos batteries, de préférence grâce à nos deux panneaux solaires, acheter de quoi manger, laver le linge etc.. Tout cela, personne ne le montre, mais sachez que nous appelons cela la « journée reset », et en effet, cela prend réellement une journée COMPLÈTE!

Nous découvrons une France que nous ne connaissions pas, nous passons par Chamonix, Annecy, le Semnoz, puis par l’Ardèche, le Velay. Les jours s’enchainent et ne se ressemblent que très peu. La seule constante est : trouver un endroit où dormir. Notre jardin s’agrandît, les possibilités aussi. Nous comprenons que notre mode de vie sédentaire a eu un impact énorme sur nous, et vivre en van nous prouve que plus rien ne nous oblige à vivre à notre ancien rythme. À part des impératifs professionnels, nous pouvons aller là où nous voulons, quand nous le voulons. N’est-ce pas le plus grand luxe ? Le temps. 

Nous arrivons vers Toulouse où nous rejoignons un ami pour la première fois de notre trajet, et puis d’autres dans les Pyrénées, et encore d’autres sur la côte basque, puis à La Rochelle et en Bretagne : nous n’avons jamais autant vu nos proches que durant ces deux derniers mois. Les moments que nous pouvons partager avec eux sont précieux et inédits : mêler notre nouvelle vie avec nos amis est une chance magnifique.

Nous découvrons ensuite la Normandie, et pour moi, c’est un coup de cœur. Nous passons plusieurs jours à visiter les lieux historiques liés à la guerre, et nous ressentons le poids de l’Histoire à chaque endroit où nous posons les pieds. C’est une expérience hors du temps, où l’on se sent plongés 70 ans en arrière, et où nous ne pouvons qu’imaginer les horreurs que ce sol a connues. C’est le cœur lourd que nous quittons cette région, direction l’Alsace pour une visite plus joyeuse : le marché de Noël de Strasbourg. Pierre, mon beau-frère, vient nous rejoindre pour découvrir avec nous ce lieu magique. 

De mon côté, je me surprends à me laisser avoir par l’inattendu, et me voilà dans un train direction Paris pour une journée. Pourquoi ? Pour rencontrer Alex Strohl, un photographe qui m’inspire depuis mes débuts, autant professionnellement que personnellement. Je me retrouve donc loin de mon van, de ma chérie et de nos chats pour la première fois depuis 2 mois et demi. Ce fut un grand moment pour moi : après une séance questions réponses avec Alex et Isaac Jonhston, je me retrouve à manger avec eux, à échanger et à rire avec ces personnes que j’admire. Vous savez quoi ? Je n’aurais jamais eu le courage de faire ça quelques mois auparavant, quand nous étions encore à Lyon. Vivre en van m’a permis de sortir de ma zone de confort et d’ouvrir mon champ des possibles, et cela paye ! 



Les températures commencent à descendre, les bouteilles de gaz se vident de plus en plus vite, à un tel point qu’un matin, dans un petit village au-dessus du Jura : nous nous réveillons dans un grand froid. Il fait 2 degrés dans Nut, le chauffage ne s’allume plus, car nous sommes à sec : plus un brin de gaz. Le pare-brise est glacé, les chats jouent pour se réchauffer, j’essaie de faire de même, mais cela ne fonctionne pas. Nous décidons donc à 7 h 30 de rouler au plus vite vers le fournisseur de gaz le plus proche. Nous démarrons avec peu de visibilité, le chauffage du moteur met du temps avant de fonctionner, nous sommes sous nos plaids et essayons de rester au chaud le plus possible. Enfin, je peux acheter une nouvelle bouteille : dehors, température négative. Je ne retrouve plus mes gants, et je me retrouve à installer la nouvelle bouteille de gaz à mains nues. Tout est gelé et je ne pensais pas que cela rendrait les choses aussi douloureuses.  C’est en héros que je rentre dans le van, le sentiment du devoir de chauffage accompli. Jamais la chaleur n’aura été aussi agréable ! 

C’est déjà la fin de la première partie de notre voyage : le Tour de France. Nous retournons en Ardèche pour aller voir mes proches, puis nous roulons direction la Drôme pour retrouver nos proches, histoire de profiter de Noel avec eux, et d’échapper au froid qui était de plus en plus présent. 5016 km plus tard, vous n’imaginez pas comme nos corps se sont relâchés le premier soir où nous avons retrouvé un lit « normal ». J’étais complètement épuisé, et je réalisais le luxe dans lequel j’avais toujours vécu : l’eau chaude « illimitée », internet facilement accessible, le chauffage qui ne tombe pas en panne, et enfin, le lave-vaisselle !!

Nous repartons mi-janvier direction l’Espagne et le Portugal, et ce jusqu’au mois de mai : qui sait ce que l’avenir nous réserve ?

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À très vite

Alex

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Alexandre Tarin Alexandre Tarin

Mes essentiels de photographe freelance

Les débuts d’années ont toujours un goût de renouveau, des saveurs pleines de positivité qui découlent d’un simple changement de chiffre. 20212. Quand la majorité de ton temps se déroule à ton domicile, tu as intérêt à être équipé correctement pour faire face à tout ce qui peut arriver. En trois ans, j’ai réuni quelques essentiels qui me permettent de garder le rythme, d’installer une routine productive et de travailler efficacement. 

Information : certains des liens menant vers mes essentiels sont affiliés, cela veut dire que si vous achetez un produit à partir de mon lien, je récupère un petit pourcentage du prix d’achat. Le prix ne change pas pour vous, c’est un simple avantage pour moi.

Alex Tarin Pictures - 2022 - Setup Apple

La base des bases. Sans lui, je ne peux pas faire grand chose. J’ai testé pas mal de configurations durant ces 3 dernières années. iMac + MacBook Pro, iMac + iPad, MacBook Pro + Mac mini, et aujourd’hui, je n’utilise plus qu’un MacBook Pro, de 2021, avec la puce M1 : il est largement suffisant pour TOUT ce que je fais : montage vidéo, retouche de photos, écriture, administratif.. Il me permet d’être mobile car il est léger et la batterie semble ne jamais s’épuiser.

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Ceux qui me connaissent s’y attendaient forcément, pour les autres, laissez-moi vous expliquer. Mon métier, malgré ce que l’on peut croire, est rempli par un nombre incalculable d’heures passées devant mon ordinateur, seul à mon bureau. Quand on travaille chez soi, il est indispensable de mettre en place des routines, qui donnent un rythme à nos longues journées. Il y a quelques années, j’ai découvert le café. Je n’en avais jamais bu véritablement avant 2018.. Les premiers furent ceux de la traditionnelle machine à café, dans les couloirs de mon ancien travail. Je ne vous parle pas du goût ! Quoique si, parlons-en : c’était immonde. Pourtant, je continuais à en boire, pour le côté social que cela représentait.

Perfectionniste comme je suis, j’ai voulu en savoir plus ; découvrir comment faire un bon café, choisir le bon produit, la bonne machine, apprendre les techniques, regarder des vidéos, des tutoriels réalisés par des baristas.. Me voilà aujourd’hui follement amoureux de cette boisson, que j’apprends encore à maîtriser ! Réussir un bon espresso est bien plus complexe qu’il n’y parait. Je n’en bois pas 10 quotidiennement, rassurez-vous, mais plutôt deux le matin et un cortado (espresso + lait) après le déjeuner.

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Depuis 2019, j’ai essayé de nombreux outils pour m’obliger à organiser mes journées. Je ne me considérerais pas comme étant flemmard, mais comme beaucoup, je choisis souvent le chemin où il y a le moins de résistance. Ce planner, que j’ai découvert grâce à Alex Strohl m’aide énormément au quotidien : je le prends après mon petit-déjeuner, et j’y marque mes objectifs de la semaine (le lundi donc), dans l’ordre d’importance, des tâches qui me rendront heureux et fier de moi si je les accomplis. Ensuite, tous les matins, je pioche dans mes buts de la semaine et je les intègre à ma journée. Cela me permet également d’estimer le temps que je vais passer pour chaque chose, et donc de vérifier le temps réellement pris. A la fin de la semaine, c’est l’heure de la “weekly review” : les +, les -, les axes d’amélioration..

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Quand on est photographe, filmmaker, créateur de contenus, il est essentiel de garder correctement tous les fichiers avec lesquels nous travaillons! Mes photos sont triées dans des dossiers bien précis depuis 2019. Chaque année comporte plusieurs sous-catégories : Personnel, commercial, mariage. Je garde absolument TOUT. Bien-sûr, je préfère travailler sur des SSD, comme ce Sandisk 1To, bien plus pratique pour éditer des photos ou des vidéos, puisqu’il est bien plus rapide! J’utilise également le service Backblaze, qui me permet d’avoir une copie miroir de tout mes disques durs en ligne. En plus, c’est très abordable : environ 5€ par mois.

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